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Jean-François Jenny-Clark - Unison (1987) |
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Posted: 05-03-2009, 19:36
(post 1, #884120)
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1 Présentation Jenny-Clark, Jean-François (1944-1998), contrebassiste de jazz français. 2 Rencontre avec le batteur Aldo Romano Né à Toulouse, d’origine américaine par sa mère, Jean-François Jenny-Clark débute à Paris, avec son frère également musicien, dans le groupe du trompettiste Jacques Coursil, puis il rencontre Aldo Romano avec lequel il joue au Chat qui Pêche (club de jazz parisien) dès 1960. Remarqué par le saxophoniste Jackie McLean qui l’engage, Jean-François Jenny-Clark rejoint en 1963 le trompettiste Don Cherry ; ils enregistrent, en compagnie notamment du saxophoniste argentin Gato Barbieri, Symphony for Improvisers (1966). Parallèlement, il suit des cours aux conservatoires de Versailles puis de Paris, où il décroche un prix de contrebasse en 1968, tout en continuant de se produire dans les formations du trompettiste Bernard Vitet aux côtés d’Aldo Romano, du violoniste Jean-Luc Ponty, du pianiste Martial Solal et de Gato Barbieri. Entre 1968 et 1970, Jean-François Jenny-Clark collabore avec les pianistes Keith Jarrett et Joachim Kühn toujours en compagnie de son ami Aldo Romano. 3 Sollicitations et collaborations artistiques multiples Régulièrement sollicité sur scène et en studio par des musiciens américains dont les saxophonistes Anthony Braxton et Joe Henderson ou le batteur Paul Motian, Jean-François Jenny-Clark participe à la création en 1975 du groupe Pork Pie en compagnie du saxophoniste Charlie Mariano, du guitariste Philip Catherine et d’Aldo Romano. Il enregistre avec ce dernier un premier album en duo, à Rome en 1977, Divieto di Santificazione, comprenant un hommage au grand écrivain et poète italien Cesare Pavese. Jean-François Jenny-Clark s’associe par la suite à des musiciens tels que le tromboniste Albert Mangelsdorff, le trompettiste Chet Baker, les saxophonistes Michel Portal et François Jeanneau, les pianistes Martial Solal et Michel Petrucciani. En 1985, il créé avec Joachim Kühn et Daniel Humair un trio, l’un des plus prestigieux triumvirat du jazz européen dont la carrière s’est interrompue avec la disparition du contrebassiste en 1998. En 1986 et 1987, Jean-François Jenny-Clark se produit en Italie notamment au sein de l’Orchestre franco-allemand et enregistre un premier disque sous son propre nom, Unison. Il participe l’année suivante au concert que donnent quelques musiciens français au Town Hall de New York, puis retrouve Joachim Kühn et Daniel Humair pour accompagner la chanteuse Helen Merrill et le saxophoniste Stan Getz (collaboration artistique dont témoigne Just Friends). Jean-François Jenny-Clark rejoint par ailleurs régulièrement Michel Portal et l’accordéoniste Richard Galliano pour de nombreux concerts et festivals, il accueille des stagiaires dans le cadre de rencontres internationales de contrebasse et participe à l’hommage rendu à Don Cherry à Nice en 1996. Atteint par la maladie, Jean-François Jenny-Clark continue de se produire malgré les traitements médicaux, joue sur Quatre Fois trois de Daniel Humair et de nouveau sur Triple Entente avec Joachim Kühn et Daniel Humair en 1997. Ce disque reçoit à trois reprises la distinction de " Meilleur Album de l’Année " par les jurys de l’Académie du Jazz, des Django d’Or et des Victoires de la Musique. Il enregistre un an plus tard pour la toute dernière fois (French Touch, Richard Galliano), et trouve encore la force de jouer quelques semaines avant son décès. 4 Un style unique et recherché Ouvert à toutes les expériences, partant pour toutes les aventures musicales, Jean-François Jenny-Clark, homme élégant et sensible, " princier au sens de gentilhomme, au drôle d’humour, qui jouait les yeux fermés, ouverts sur le mystère de la musique " ainsi que le définit Aldo Romano, a été sollicité au cours de sa carrière par les plus grands noms du jazz et de la musique contemporaine, de Pierre Boulez à Karlheinz Stockhausen, de Luciano Berio à Maurizio Kagel. Considéré par tous les musiciens comme le partenaire idéal, " celui sans qui la musique ne pouvait se faire " (de nouveau une formule d’Aldo Romano) possédait un jeu unique, immédiatement identifiable, dont l’importance en France au début des années soixante est probablement identique à l’influence du bassiste américain Scott LaFaro au cours de la décennie précédente. Rare contrebassiste à pouvoir jouer legato à la main gauche avec une constante unité de son, il offrait un timbre très boisé à son instrument (qu’il détestait transporter), et son style d’une justesse parfaite et d’une mobilité nerveuse (il affectionnait notamment les brusques sauts d’octaves du grave vers l’aigu) se doublait d’un exceptionnel sens de l’écoute et de la répartie musicales. 01 Scott 02 Zerkall 03 Motion 04 Accent 05 Unison 06 Legato 07 Ozone 08 T.G.V. 09 C-maj.
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